1. |
Le sucre de mes larmes
04:21
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Je ne me souviens plus
où j’ai laissé ma vie
les heures se greffent à la nuit
et se fanent
là où je ne dors plus
la noirceur me désarme
elle voit à travers ma peur
mon vacarme
comment faire pour dormir
quand les miroirs se brisent
avec toutes les images
qui se cachent sous mon lit
mais je ne sais pas choisir
la pièce dit : rêver
le centre dit : viens
et le noir dit : dors
là où je ne vois plus
la lune vient de tomber
elle change le noir en amour
et en or
je sens mes yeux s’ouvrir
la nuit veut me parler
je n’ai pas tout perdu
la vie me rend ses armes
j’y ai trouvé mon âme
la lune m’a tout donné
mais le soleil me manque
et je brûle en plein centre
comment faire pour dormir
quand tous les rêves se cassent
au milieu des visages
qui défilent sans rien dire
mais je ne vais pas m’enfuir
la pièce dit : rêver
le centre dit : viens
et le noir dit : dors
c’est le temps qui se noie
ou le sucre de mes larmes
Je ne rêve pas de drames
Je ne sais pas pleurer
dehors j’entends crier
la tête dit : reviens
le corps dit : tomber
et le coeur s’envole
haut, loin
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2. |
La cage
02:35
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Une cage pour respirer
jusqu'à ne plus rien voir
il faut serrer les paupières
pour mieux nous entendre
regarde-nous faiblir
aspirer, disparaître
nous avançons dans nos souvenirs
vers le plus beau naufrage
que ma peau pour te parler
jusqu'à ne plus savoir
ce qui s'arrête en premier
la t^te ou le cœur
regarde-nous tomber
avec la pluie les mots
tout ce qui maquille la peur
la suite sans la douleur
regarde-nous voler
au plus creux des rivières
la terre peut bien tourner
nous sommes pris dans l'hiver
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3. |
Corps maquillés
03:48
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Le temps s’essouffle
et nous sépare
l’enveloppe du coeur s’ouvre
et touche avec les yeux
et touche avec la foi les heures
soufflent et donnent silence
la peau moins l’âme
(et) moins la bouche
le peu qui reste souffre
et donne avec les yeux
et donne avec le ciel étrange
donne pour ne plus reprendre
les choses qu’on a rêvées
dans la terre endormies
nos gestes fatigués
qui ne savent pas fleurir
vois-tu la peur grandir
sur nos corps maquillés
les mots qu’on a semés
ont trop froid pour le dire
le vent s’arrête
et nous dépose
au pied des arbres morts
et touche sans regarder
les fils qui nous retiennent dehors
touche nos taches de naissance
les choses qu’on a rêvées
dans la terre endormies
nos gestes fatigués
qui ne savent pas fleurir
vois-tu la peur grandir
sur nos corps maquillés
les mots qu’on a semés
ont trop froid pour le dire
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4. |
Je tombe avec la pluie
04:06
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Je tombe avec la pluie
et ça me monte à la tête
oui j’ai tout sali
à faire semblant
je tombe avec le bruit
d’un corps à la mer
je n’ai jamais su
nager dans tes rêves
sans tes lèvres
vois-tu il est trop tard
pour ne pas se mentir
je te parle de nous
écoute ça saigne
ton silence a parlé
il a presque tout dit
les mots ravalés
restent pris et retombent
sous la pluie
on dirait que nos corps
se sont écrits à l’envers
le coeur souterrain
remonte vers le ciel
nos yeux nouveau-nés
(comme) lâchés dans les airs
ont tout bu la pluie
et l’amour plus vieux
que la Terre
les choses qu’on a ratées
je les ai endormies
laissons les rêver
ne les réveille pas
je t’en prie
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5. |
Le verbe amour
04:53
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Ce n’est pas toi ce n’est pas nous
c’est bien la terre qui tremble
sans un bruit le verbe amour
redescend avec la cendre
des volcans endormis
que l’on garde chacun pour soi
ce n’est pas moi ce n’est pas nous
c’est personne et tout le monde
sans un bruit le verbe amour
avale tout et nous inonde
mais le coeur se détache
et remonte à contre-ciel
ce n’est pas la fin du monde
c’est peut-être juste la fin du mien
quand j’y pense ce n’est rien
ce n’est pas rien ce n’est pas tout
la vie reprend demain
sans un bruit le verbe amour…
ce n’est pas la fin du monde
le soleil ne s’est pas éteint
quand j’y pense ce n’est rien
mais ça parle plus fort que les bombes
ce n’est pas la fin du monde
après nous on ira plus loin
quand j’y pense ce n’est rien
mais ça parle plus fort que les bombes
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6. |
Après la guerre
02:52
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Il neige et l’ombre immense
se défait
parmi les branches
j’essaie de naître ailleurs
avec ma cage
au pied du vent
les oiseaux ont filé
entre mes lèvres
après la guerre
les colombes en furie
de nos amours
au fond de l’air
la foule qui nous habite
a le visage
des anges noirs
haut perchés sur le vide
les ailes clouées
au vent d’espoir
tous ceux qui pleurent je prends
et ceux qui aiment
je prends plus fort
les grandes peurs attachées
à nos soupirs
s’envolent dehors, sans revenir
on nourrira les fleuves
à coups de rire
à coups de bruit
et l’on versera tout
dans la brûlure
de l’eau de pluie
je garde tout ici-même
loin de nos veines
et près de tout
Le grand ciel bleu des morts
et sa lumière
parlent de nous
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7. |
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(instrumental)
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8. |
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J’ai traversé le ciel
sans dormir
j’attends ton sourire
je te salue de la main
tendue
vers le ciel
je regarde la lampe
encore
ton soleil cligne et s’agrandit
se perd dans la lumière
de tes yeux
grands ouverts
le chemin qui guide tes pas
existait avant l’orage
tu salues les astres et courbes la tête
repose-toi bien tu auras à construire
le bonheur
l’on doit bien te quitter
adieu !
adieux à perte de souffle
je te dis brûle
sous le soleil de Chine
je veillerai ton absence
qui dort
me mettrai à genoux
dans le néant de ton rêve
le jour
et la nuit
le chemin qui guide tes pas
existait avant l’orage
tu salues les astres et courbes la tête
repose-toi bien tu auras à construire
le bonheur
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9. |
L'amour de marbre
06:46
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J’ai volé au-dessus des arbres
couchée dans un vaisseau de marbre
le ciel a fait fondre mon âme
mes maux, mes drames, mes larmes
j’ai gardé les yeux grands ouverts
et j’ai repeint mes mains en vert
pour plaire aux dieux, aux déesses
et taire mes rêves, mes promesses
j’ai tué les mensonges qui résonnent
j’attends le silence qui étonne
je suis immense au-dessus du désert
je vole vers l’être cher
j’ai tué l’ivresse amie du mal
le diable est un amant fatal
je vole vers toi mon amour
de bleu sera mon retour
plus rien, plus rien ne pourra
m’éloigner de toi
plus rien, plus rien ne pourra
m’éloigner de toi
demain à genoux devant toi
mon chant fera de toi mon roi
je mettrai au monde l’enfant naval
dans le froid hivernal
les cris de nos corps qui implosent
noyés par une armée de roses
seront enfin libérés
des fées chimères possédées
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Forêt Montreal, Québec
FORÊT, c’est d’abord le noyau que forment Émilie et Joseph, autour duquel se sont mis à graviter, au fil des saisons, de nombreux collaborateurs. Mais FORÊT, c’est d’abord FORÊT, une «pop de recherche» qui séduit l’oreille puis l’étonne, inventant constamment sa propre grammaire musicale. ... more
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